21 avril 2007

Bilan « à la Prévert » de Manouche2007

Italie-Grece du 12 février 10H au 13 avril 19H (soit 61 jours et 60 nuits)

Du camping-car (en tant que camion)

Nous avons parcouru, selon le compteur kilométrique du Manouche, 4 997 km (Luc a même voulu tourner sur le parking du Canton pour atteindre les 5 000 km), ce qui donne une moyenne journalière d’un peu moins de 82 km/j (et en fait c’est beaucoup moins si on retire le premier jour et le jour Venise-Antibes qui représente, à eux deux, plus de 1 350 km. Pour les 59 jours de tourisme, nous tombons alors à une moyenne de 60km/jour)
Le réservoir, en 11 « pleins », a bu 555 litres de gasoil, ce qui donne une moyenne d’un peu plus de 11 litres au 100km, ce qui est très correct et prouve qu’a part sur les autoroutes, nous avions une conduite très …peinarde.
Il faut noter que si nous n’avions pas pris le ferry Patras-Venise, c’est sans doute plus de 1000 km qu’il aurait fallu rajouter au compteur.
Nous n’avons strictement eu aucun problème, ni ennui mécanique (juste un rajout normal d’huile moteur au début de la Grèce et une vérification que les pneus ne présentaient aucun dégonflage).

Du camping-car (en tant que cellule de vie)

La aussi, il n’y a eu aucun problème. Les 4 espaces (chambre enfant, chambre parent, salon-salle à manger, et cuisine-salle de bain), malgré leur faibles surfaces (moins de 2m2) ont bien joué leur rôle délimiteur empêchant que nous nous marchions sur les pieds. Il faut dire que nous avons eu très beau temps (de ce fait, nous étions dehors dans la journée) et jamais de journées complètes de pluie (sauf le jour de départ du Canton et de retour ; étonnant, isn’t it ?).

Question énergie électrique, nos 2 batteries-cellules, rechargées via l’alternateur (quand on roule) ou par le panneau solaire nous ont délivrées tout l’éclairage nécessaire (et on ne se privait pas). Le matin, quand on se levait (il est vrai, assez tard), elles étaient déjà rechargées.
Question gaz, nous avons acheté 5 bouteilles de propane de 10kg (3 en Italie car en toscane, nous avions encore besoin de chauffer la nuit et 2 en Grèce dont la dernière est encore à moitie pleine).

Question eau, nous n’avons eu aucun problème sur les « eaux propres ». Il faut dire que nous (en fait, Claude et les enfants) buvions de l’eau minérale en bouteilles, que pour la cuisine, nous utilisions une eau du robinet stockée dans un jerrican de 10 litres (rempli par ci par là et souvent au restaurant ou à l’internet café) et que notre réserve d’eau propre du CC de 130 litres servait alors à faire la vaisselle, à se laver au lavabo et au WC (NB : nous nous interdisions de prendre des douches dans le CC car cela consomme 20 litres minimum et donc vide à une vitesse V le réservoir d’eau propre). De ce fait, nous n’avons pas eu de problème avec notre réservoir de 90l d’ « eaux sales » (lavabo et évier).

Question WC, le problème est différent car la cassette de 17l serait pleine en 2 jours avec 4 utilisateurs. Mais, en fait, soit on était dans un camping et donc nous utilisions les WC du camping, soit nous étions en pleine nature et alors il est clair qu’il faut aller ….aux feuillées (sauf pour les besoins de nuit)

Conclusion : les capacités d’autonomie du Manouche nous ont parfaitement convenu en condamnant la douche (qui est en fait une incongruité dans un CC, soit on est dans un camping et on se sert des douches du camping, soit on est en autonomie et alors prendre des douches enlève l’autonomie).

Des loisirs

Il y a eu une belle consommation de livres, puisque, hors livres de classes pour les enfants et guides touristiques pour Claude et Luc, on recense, dans l’ordre Blaise avec environ 25 livres (environ, car il ne sait plus combien de fois il a relu certains tomes de Harry Potter), Claude avec 21 livres, Luc avec 20 livres et Jeanne avec 17 livres (elle préférait souvent faire du vélo que lire).

La consommation de DVD n’est pas mal non plus. Les enfants en ont regardé 26, dont 17 avec Claude et Luc. Plus d’une soirée sur 4 a donc été une soirée « home-cinéma », avec les 2 enfants couchés en travers de la capucine, et les 2 parents confortablement installés dans les fauteuils de la cabine retournés vers la table sur lequel trônait le PC portable avec l’écran astucieusement incliné pour une bonne visibilité par tous (on faisait même des entractes pour prendre qui un chocolat qui une bière. On se demande bien « qui est qui » ?). Quant aux 9 DVD supplémentaires vus par les enfants, la plupart ont été regardés sur le lecteur de DVD portable qui s’accroche sur l’arrière du siège conducteur avec une alimentation 12V via la prise cigare. Nous positionnions ce lecteur dés qu’il était prévu plus de 2H de route et, je vous l’affirme, ce n’est pas un mauvais investissement (vous n’entendez plus jamais le classique « c’est quand qu’on arrive ? »)

Nous n’avons pas comptabilisé le nombre de parties de coinche, de tarots ou d’échecs, mais on peut penser que cela a occupé une soirée sur 2.

En terme de souvenirs, Luc a pris 659 photos (soit près de 11 par jour), Jeanne en a pris aussi un certain nombre avec son caméscope et elle a filmé sur 2 cassettes miniDV.

Du fait de l’achat d’un convertisseur 12V-220V (c’est en fait un outil super indispensable), nous rechargions les batteries des appareils (micro-ordinateur, appareils photo, caméscope, téléphone) pendant que nous roulions, et si nécessaire (vous avez vu que nous roulions peu), nous prenions le matériel avec nous pour le recharger au restaurant (et personne ne nous a refusé le branchement).

Evidement, Blaise n’avait droit de jouer à FIFA07 que quand nous étions à un camping, car alors le Manouche, étant branché sur le 220V, il n’y a pas de problème de temps de décharge de la batterie pour l’ordinateur
En autonomie home-cinéma, il n’y a que Ben-Hur (plus de 3 H) qui n’a pas pu être vu en une seule fois.






De la nourriture


Il y a donc eu 60 matins à petits déjeuners tous pris via le camping-car (à l’intérieur ou à l’extérieur), 61 déjeuners et 60 dîners, soit 121 repas.

Il était prévu d’aller au restaurant un repas sur quatre, soit donc environ 30 fois. Eh bien, la prévision n’a pas été tenue, nous y avons été …..38 fois, soit presque un repas sur 3.

Pourquoi ce dérapage ? à l’analyse, outre le « confort » du restaurant, il y a plusieurs raisons. La première est que, fondamentalement, on ne peut faire qu’une cuisine très simplifiée dans un CC (salade de tomates, concombres, thon, œufs durs, avec ou sans riz, pommes de terre à l’eau et, bien sûr, pâtes) tant du fait des difficultés de préparation (ainsi, laver et essorer une salade verte est très problématique) que de l’augmentation des plats pour la vaisselle (où il y a et problème de place et problème de consommation d’eau, ce qui réduit l’autonomie). La deuxième raison est que, si vous voulez manger des plats du pays (genre encornets farcis, côtelettes de mouton au feu de bois, daurades à la plancha, …), le mieux est de trouver et d’aller à la taverne où vont les autochtones. La troisième raison est évidemment qu’il est beaucoup plus agréable de se mettre les pieds sous la table (après avoir été choisir son ou ses plats à la cuisine, ce qui est encore quasi la norme en Grèce) et de partir une fois repu sans faire la vaisselle (mais, en laissant, c’est vrai, quelques billets).




Du choix du lieu de nuit

Fondamentalement, pour passer la nuit, nous préférions poser le Manouche en pleine nature que dans un camping, et pourtant sur les 61 nuitées du voyage, nous en avons passer 31 dans un camping (soit tout juste plus de la moitié).

Cette « incohérence » provient de 3 facteurs. En premier, notre voyage comportait des visites de villes (surtout en Italie : Pise, Florence, Sienne, Pompéi…, Venise,.et moins en Grèce : Athènes) où fondamentalement il n’y a pas le choix. Deuxièmement, Jeanne et Blaise aimait aller dans un camping du fait qu’il pouvait y retrouver des jeunes de leur age, y faire du vélo et du roller (et pour Blaise du FIFA07 sur l’ordinateur). Troisièmement, à quatre, il semble difficile d’éviter une séance de machine à laver le linge au moins une fois par semaine (et c’est tellement simple dans un camping, alors que c’est galère si on veut le faire dans une laverie automatique).

Donc, notre autonomie maximum a été de 5 nuits en Grèce (et ceci 3 fois) et seulement de 3 nuits en Italie.

Les surprises financières

Nous avions évidemment élaboré un budget prévisionnel et la comparaison entre le prévu et la réalisé est parfois amusante.

Le plus gros poste budgété était ….. mais non pas la culture, ben oui la nourriture. Ce poste a été magnifiquement budgété car le réalisé se trouve être 98,5% du prévu. En fait, il y a eu plus de restaurants mais, comme c’était souvent de la taverne populaire, la note était un peu plus basse que prévue.

La plus grosse erreur se trouve dans le poste « communication » avec la prise, chez Orange d’un forfait Pro avec option « europe sans frontière » de 90mn par mois (mais il nous a fallu acheter des cartes téléphoniques en Italie et en Grèce). Par contre, la charge Internet avait été très sous-estimée car, tant en Italie qu’en Grèce, nous n’avons jamais trouvé de spots Wi-Fi qui permettent d’utiliser son propre matériel.
Il fallait donc aller dans un café Internet où généralement, bien sûr en utilisant leur matériel, le coût est d’environ 12 € de l’heure (et 7€ la demi-heure). En comptant une demi-heure par jour pour gérer l’adresse « manouche-en-vadrouille » et l’autre adresse où l’ami Fred renvoyait tout ce qui concernait les réservations du Canton, et en ajoutant une bonne heure et demi de plus le dimanche pour générer les 3 blogs (Manouche, Jeanne et Blaise), l’addition était donc d’environ 60€ par semaine, soit environ 500€ pour le voyage, et ceci sans compter la bière ou le cappucino de Luc ainsi que les coca des enfants quand ils venaient voir leurs mails ou les commentaires sur leur blog.

Nous nous sommes aussi beaucoup trompé sur le poste Culture, mais là, dans le sens inverse, et à notre grande honte, nous n’avons dépensé que le sixième (oui, oui, le sixième, donc la culture, ce n’est en fin de compte que quelques restaurants) de ce qui était prévu.
Il y a quand même 2 explications qui expliquent une partie de cette mauvaise appréciation, d’une part tant en Italie qu’en Grèce les enfants (jusqu’à 12 ans ?) ne payent pas, donc nous ne payions toujours que 2 billets adultes, d’autre part comme nous l’avons indiqué dans les blogs, les enfants ont assez vite saturés des visites (mêmes gratuites) de musées et donc nous les avons volontairement fortement diminuées.

Du fait entre autres des consommations dans les café Internet, nous avons donc assez fortement sous-estimé le poste Divers, mais comme nous avions surestimé le poste Transport (prévision de 6000 km avec une consommation de 12,5 litres au 100km avec un litre de gasoil à 1,15 €, alors que nous n’avons fait que 5 000 km et que le gasoil est à moins d’un euro en Grèce), il y a eu globalement équilibre entre le moins de gasoil et le plus de vin-bière-coca.


Le bilan « gros sous » :

Le budget prévu et final de 8 000 € se décompose donc comme suit :
Nourriture (achats, restaurants, boissons dans café) : 3 500€
Culture : 300€
Transport (essence, ferry, et autres transports en commun à Athènes et Venise) : 2000 €
Hébergement (facture camping comprenant les jetons pour machines à laver) : 800 €
Communication (téléphone, Internet, timbre et CP) : 800 €
Divers : 500€ (dont l’entrée à Marineland de 130€ pour 4)



Le coût moyen de notre journée (4 personnes) est donc d’environ 130€/j

Il est clair que ce montant total (qui n’est pas rien, mais on peut penser que, pendant ces 2 mois, on aurait dépenser la moitié en restant au Canton, soit alors un « simple » surcoût de 4 000 €) peut être diminué de 1 500 à 2 500 € (en gagnant 500 € sur Internet, 3 à 500 € sur l’hébergement, et 500 à 1 500 € sur la nourriture) avec évidemment un confort et un plaisir moindre.

Par ailleurs, à ce total, il faudrait normalement rajouter soit la location d’un camping-car (100 à 150€/j, soit mettons 6 à 7000 €) soit, si on en est propriétaire, son amortissement-dépréciation annuel (soit environ 4 000 €), mais qui existe de base même si on n’avait pas fait ces 2 mois de voyage.

Globalement, nous pouvons donc penser que ce voyage de 2 mois nous a créé un surcoût (par rapport au cas où nous serions resté au Canton sans rien faire de spécial aux vacances de février et de Paques) de 4 000 €, à laquelle il faudrait rajouter une vrai charge de 6 000€ (correspondant soit à un vrai coût de location ), ou de 4 000€ qui est une valorisation estimative de la dépréciation annuelle d’un camping-car acheté (que celui-ci soit utilisé ou non).

Le bilan « sensation »

Il est peut-être un peu tôt pour décrire précisément les sensations que donne un voyage de 2 mois d’une famille classique avec 2 enfants (de 10 et 12 ans) en Italie et en Grèce en camping-car, sinon d’écrire banalement que c’était super bien et que nous avons visité de super-sites.

Ce qui prédomine, ce n’est pas vraiment une notion de vacances (puisque nous faisions l’école aux enfants), mais de vraies libertés avec une absence quasi totale de contraintes (sauf celles évidemment que nous nous donnions).

Pour beaucoup, je (Luc) crois que c’est le camping-car qui génère cette sensation de libertés (de se lever quand on veut, d’être quasi chez soi pour les petits déjeuners et les repas, de partir ou de rester un jour de plus, en soirée, de faire une partie de cartes ou un home cinema ou de lire ou de se balader dans la ville voisine).

Une semaine après le retour, j’ai (Luc) toujours du mal à atterrir. J’ai d’abord cru que cela provenait de l’évident et obligatoire changement de rythme, puis que c’était une difficulté d’accepter certaines contraintes, mais, en fait, aujourd’hui, je crois que c’est quelque chose de plus subtil qui est lié à la sédentarisation. Ne pas pouvoir se dire « tiens, demain ou peut-être après demain, j’emmène la maison et j’irais voir ce qu’il y a derrière cette grande montagne bleue », quelque part, c'est dur.

Je crois que je commence à comprendre un peu les vrais manouches (ou les sioux tirant leur tipees) : leur bonheur quand ils voyagent et leur tristesse si on les force à se sédentariser.

Et l’année prochaine ?

D’abord, il y aura d’autres courtes sorties cette année car cela semble presque indispensable.

Pour l’année prochaine, originellement, il avait été pensé faire en 2008 pareil qu’en 2007 mais en faisant une boucle Espagne-Portugal-Maroc.

La fera t’on ? nous nous sommes laissé jusqu’à l’automne pour maturer l’expérience 2007 et décider de ce que nous ferons en 2008, mais nous ferons quelque chose.

SUSPENSE (et fin des Blogs pour Manouche 2007 : Merci de votre présence)

16 avril 2007

Venise, Marineland et…… le Canton


Il est peut-être dans le pré, mais il est aussi dans le Manouche, le bonheur (proverbe camping-cariste).


Le vendredi, à 9H, les pneus du Manouche touchaient donc l’asphalte des quais du port de Venise. Or, comme vous le savez, Venise n’est pas particulièrement une ville faite pour les voitures, donc pour les camping-cars, c’est pire.
Pourtant, nous avions le dilemme de poser le camping-car le plus près possible de la gare afin d’aller à l’Office de Tourisme acheter une cartes Pass-transport de Venise avant de reprendre le Manouche pour aller à un camping (que nous avions repéré du Canton avant de partir via Internet) se trouvant à la « Punta Sabioni » (c’est le bout de la « langue de sable » de 30km qui, avec le Lido, ferme la lagune de Venise.
Evidement, le port de Venise n’ayant pas la taille de celui de Bari ou de Patras, les « autorités portuaires » ont fait bien attention à ce que les « motorisés » débarquant d’un ferry ne se servent pas du port comme parking et après nous commîmes l’erreur de penser que nous pourrions trouver une place sur la Piazzale Roma (le seul endroit dans Venise, hors le port, où garer une voiture), cela nous coûta une bonne demi-heure d’embouteillage et quelques sueurs froides pour la « tôle » du Manouche.
Donc, de guerre lasse, nous dûmes nous résoudre à aller vers Mestre par l’immense pont qui relie Venise au continent. Fort heureusement, des sa sortie, nous vîmes un panneau de parking pour CC (avec vedette pour Venise). Nous y allâmes donc et nous y installâmes car c’était fort bien (il y avait eau et WC).
Une vedette, en 10mn, nous ramena à Venise Avec un plan, les enfants nous amenèrent (et cela les amusa) jusqu'à la gare où nous achetâmes le « pass transport 3 jours » (nous nous méfiâmes, à juste raison, du pass transport + musées).
Nous proposâmes aux enfants, pour la première journée, de baguenauder dans Venise. Notre déambulation nous amena à la Ca’ d’Oro et, surprise, la visite de son musée était possible. Nous y entrâmes donc (c’est, pendant cette visite que nous vîmes que les enfants étaient saturés des musées et que donc, il faudrait strictement les limiter et adapter de ce fait notre séjour à Venise).



En sortant, nous prîmes le « traghetto » (ce sont les grandes gondoles collectives qui font juste la traversée du grand canal en 2mn) nous amenant aux halles (d’où la photo de Jeanne de la semaine dernière au milieu du grand Canal). Evidement, Luc fut traiter de tricheur quant à sa promesse de faire un tour en gondole. Nous marchâmes donc 6 heures dans Venise et les enfants commençaient à traîner les pieds quand nous reprîmes la vedette pour rentrer à notre parking-camping.







Le lendemain matin, nous allâmes donc à notre camping « du bout du monde », mais relié à Venise par vaporetto.. Un peu naïf, nous pensions que cette langue de terre serait un endroit resté un peu sauvage avec quelques villages de pécheurs. Eh bien, ce n’est pas cela du tout : sur 30km, nous n’avons vu que des « marinas » et des immeubles de résidences de vacances à perte de vue (pour allemands et autrichiens).
Pour les enfants et pour tenir compte qu’il y avait un monde fou à Venise pour le week-end pascal, nous avons donc restructuré un séjour plus cool : samedi après-midi, de nouveau Venise avec uniquement le palais des Doges et la basilique St Marc en visite, dimanche, excursion aux îles de Burano et Murano, lundi, vélo et baignade à la mer, mardi, en espérant qu’il y aurait moins de monde, achat de cadeaux-souvenir dans Venise.
Ainsi fut fait et tout se passa pour le mieux (sauf pour la basilique St Marc). Le Palais des Doges plût aux enfants (surtout la visite des prisons en passant à l’intérieur du pont des soupirs : voir photo) et nous reculâmes devant les 200m de queue à faire pour la basilique.




Dimanche, nous constatâmes que les îles de Burano (pêche et dentelles) et de Murano (verreries) ont toujours un grand charme avec leur maisons colorées., et la photo ci-dessous montrent que les verriers de Murano ont su "actualiser" leur production.











Le lundi, un coup de vélo nous amena à la plage où Claude resta scotché sur son HP N°5 et où nous eûmes la surprise de voir passer le ferry qui nous avait amené de Patras.


















Le mardi, nous ne pûmes toujours pas entrer dans la basilique St Marc (le matin, il y avait encore plus de 100m de queue et le soir, 15 mn avant sa fermeture il y avait encore 30 mètres), mais nous eûmes tous les 4, grand plaisir à parcourir les quais et ruelles de Venise à la recherche de cadeaux et le retour au camping (le vaporetto partant de la place st Marc fut un peu nostalgique pour Luc).


Adieu Venise


Apres 5 jours, que dire sur Venise et sa lagune ? le charme est vraiment toujours là, mais la professionnalisation touristique a aussi bien frappé. Pour Venise, les cheminement touristiques ne sont plus qu’une suite ininterrompue de boutiques de « souvenirs » ou de restaurants (si vous voulez acheter du pain, il faut totalement quitter les cheminements touristiques et aller assez loin dans des ruelles non touristiques. Par ailleurs, tout, absolument tout, est payant, la visite de la moindre église ayant un tableau cité dans les guides coûte plusieurs euros. et à Murano, nous n’avons plus trouvé un seul vrai atelier de verriers et avons été heureux de trouver un magasin de vente qui faisait toutes les demi-heures une démonstration payante de soufflage de verres, ce qui a littéralement émerveillé Jeanne et Blaise).


Le mercredi sonna donc le jour du grand retour. Nous prîmes l’autoroute à Venise et le quittâmes, 650km plus tard, à Antibes car il est évident (pour tous ceux qui connaissent l’amour de Jeanne pour les dauphins) qu’il était hors de question de traverser la côte d’azur sans s’arrêter à Marineland pour voir le spectacle de dressage des dauphins, des orques, des otaries (et, nouveauté de cette année, de rapaces).
Le jeudi, nous passâmes donc la journée à Marineland avec, comme temps fort, à 15H30, une rencontre entre Jeanne et les dauphins (Jeanne économisait depuis 2 ans son argent de poche pour se payer cette rencontre où elle pourrait caresser un dauphin).











Et arriva donc le vendredi 13 avril, nous laissâmes les enfants faire du roller et du vélo dans le « camping du pylône » (roller) (un tel nom poétique ne peut quand même pas s’inventer) et partîmes tranquillement, en début d’après-midi vers le Canton où nous arrivâmes vers 19H00.
C’était la fin de notre odyssée et cela nous fit vraiment tout drôle d’abandonner le Manouche pour aller dormir « ailleurs », car il fut notre maison durant 61 jours et 60 nuits.


Ce blog est-il le dernier blog sur Manouche2007 ? et bien non, car pour les fanatiques, nous en ferons un dernier (dimanche 22 avril) pour présenter un bilan de ces 2 mois de voyage avec des données du genre nombre de km parcourus ?, quel fut le poste le plus dispendieux entre « restaurant » et « culture » ? combien chacun a t’il lu de livres ? et dans les café Internet, quel était la répartition de l’addition entre « Internet » et les bières ?

Bonne lecture et donc à la semaine prochaine.

15 avril 2007

Message d'attente

Bonjour

Nous sommes bien dimanche et la fin de l'odyssée aurait dû être ce message. Mais le blog est tellement lourd qu'il est necessaire d'avoir l'ADSL, or, ce n'est pas le cas au Canton. Donc, cette mise à jour s'effectuera demain (de chez un copain à St Jean).
A demain;
Luc

08 avril 2007

Olympie, Tahiti, ferry et début Venise



Olympie-déception : cela pourrait être le libellé de ce début de blog.

Déception sur le camping (quasi a l’abandon avec sans doute un petit entretien au mieux hebdomadaire), déception sur le village d’Olympia (totalement factice et qui ne comprend que des boutiques et restaurants avec les « marchands du temple » qui font la retape sur le trottoir), et déception aussi sur le site antique

car, du fait entre autre d’une forte activité sismique, il ne reste rien debout. Seul, le musée contient de superbes objets. En fait, un voyage en Grèce devrait commencer par Olympie et finir par Delphes et les Météores (donc strictement dans le sens inverse de ce que nous avons fait).


























Bien sur, comme promis, nous fîmes tous un petit sprint sur le stade (très petit pour Luc, et ce fut Blaise qui gagna à chaque fois) qui, en soit, n’a pas la beauté de celui de Delphes (pas de gradin, et environnement moins grandiose)







Nous pensions rester 2 nuits au camping, mais vu toutes les déceptions ci-dessus et le fait que l’unique café Internet d’Olympia était fermé le dimanche, nous partîmes dés la fin de la visite et mîmes le cap sur la presqu’île de Kyllinis car le guide Michelin y indiquait de belles plages et la présence d’un château fort (les croisés tinrent cette presqu’île plus de 2 siècles) le mieux conservé de Grèce.

Tahiti-plage : cela pourrait être le libellé de ce milieu de blog.

Tout d’abord, nous devons prévenir les « âmes sensibles » qu’elles devraient sauter toute cette partie et aller directement en fin de blog, car le texte mais surtout les photos pourraient leur faire grand mal.

Donc, pour les durs à cuire ou les amateurs de grisaille, nous prîmes une route où un panneau indiquait « beach », et nous posâmes le Manouche à la fin de cette route en cul de sac bordée de mimosas en fleurs.
















Nous n’avions qu’a traverser une dune pour tomber sur des kilomètres de plages, où il n’y avait rien, SAUF une paillotte-bar (les préfets grecs sont donc actuellement encore plus laxiste que les préfets corses).

















Alors il est clair qu’il faudrait un Marcel (Proust pour les intimes) pour écrire 200 pages sur les 3 journées que nous avons passé à cet endroit. Pour faire simple, nous écrirons que ce fut baignades, châteaux de sable, lecture, jeux et petites marches vers la paillote-bar (dont dés le lundi, nous fumes les uniques clients ) avec tous les soirs de sublimes couchers de soleil.


















Retour de plage au soleil couchant



















Maintenant, bien rodés dans le rangement du Manouche, nous faisions tous les jours une petite virée « en ville » pour le point Internet, les courses et, une seule fois (c’est dire !) manger dans une taverne.

Le plus extraordinaire, c’est que nous ne trouvâmes même pas le temps de visiter le château-fort, car ses heures d’ouverture entraient en contradiction avec l’heure de réveil des enfants, l’heure de l’apéro, la sieste et le café frappé à la paillote (NB : la photo montrée dans ce blog est prise de la fenêtre du CC en allant au point Internet).


Nous ne partîmes de ce lieu de perversion que le mercredi pour rejoindre le port de Patras (100km au Nord) où notre ferry partait à 23H59 pour Venise.

Comme nous quittions la Grèce, nous avons pensé à faire des courses pour les cadeaux. Alors, chut, il y a de la ralva, de l’ouzo, et …un autre truc typiquement grec (NB : Luc voulait acheter une de ces maisons ex-voto que l’on a vu dressées par milliers le long des routes avec icônes et bougies, mais en fin de compte, dans un vote dit démocratique, il a été considéré que ces maisons ressemblaient plus à des églises byzantines qu’à des mas cévenols).







L’interlude Ferry

Apres les courses, nous rentrâmes au Manouche sous une pluie torrentielle qui dura jusqu’à l’embarquement vers 21H30.

Notre seule expérience de ferry étant celui de Bari où il y avait 99% de poids lourds, nous partîmes en exploration du ferry sur lequel nous allions passer environ 36H (et où il y avait que 3 poids lourds, 2 cars, 10 campings-car et 200 voitures).
Ben, les ploucs cévenols ont été assez ahuris des lieux de détente fournis par ce type de ferry . Il y avait une piscine-solarium avec bar, un dancing, un cinéma, un casino, un point Internet, des boutiques, des salons TV, un bar, un snack, un self-service et un restaurant avec nappe et verres à pied).
Nous ne pouvons pas dire que les 2 nuits passés à bord furent excellentes car nous avions pris une formule « open deck » (terme qui veut dire que nous n’avions pas pris de cabines et que nous dormions dans le Manouche). Or, le Manouche était garé sur le premier pont juste au dessus des machines, et donc il y avait de fortes vibrations et un bruit de machines certains.
Durant toute la journée du jeudi, sans se forcer, nous ne fîmes rien (rien de sérieux bien sûr, car il y eu des parties d’échecs, des parties de tarots et surtout vers 18h, Jeanne eut la grande joie de voir plusieurs dauphins suivre le bateaux) et, comme la formule open deck nous avait fait faire des économies nous les dépensâmes avec plaisir en mangeant, fort bien d’ailleurs, midi et soir au restaurant)

L’arrivée à Venise

Les ploucs cévenols, n’ayant jamais fait de croisière et n’ayant jamais pris ce type de ferry, n’avaient donc aucune expérience de l’arrivée au port au petit matin. Quand ce port est en plus Venise, nous pouvons vous assurer maintenant que cela a de la gueule. Nous avons franchi la passe du Lido vers les 7H30 et avons réveillé les enfants, vers les 8H, quand nous sommes passé devant la place St Marc (NB : ils ont râlé quand on les a réveillés, mais ils n’ont rien dit devant le spectacle, ce qui, quelque part, est bon signe).


Des le samedi midi, nous arpentions les quais de Venise, mais ceci vous sera raconté dans le prochain blog (celui-ci, le dernier, sera mis en ligne à partir du Canton). Donc, pensez à vous connecter si vous voulez savoir comment Jeanne s’est trouvé au milieu du Grand Canal sur une gondole, comment Claude pouvait avoir une vue plongeante sur la halle aux poissons, ou comment garer un camping-car pour visiter Venise ?