21 avril 2008

La costa del sol, qu'il l'appelle

Samedi 19, nous sommes en pleine attente. Mais revenons à Grenade dont nous partîmes, sous la pluie jeudi matin (donc, il n’y aura pas de photos de l’Alhambra « la rouge » avec en arrière plan les montagnes enneigées de la Sierra Nevada).
Autoroute jusqu’à Malaga et là, nous découvrîmes l’horreur totale (en 67, Luc avait déjà vu les tours du bord de mer de Torremolinos) car en 2008, toute la côte (costa del sol) de Malaga à Algésiras est totalement bétonnée (avec des tours des années 60-70 aux petits immeubles des années 2000). L’ancienne route côtière est devenu un autoroute (gratuit) et un autre autoroute (payant) double le premier quelques km plus loin dans les terres. ET……il y a un monde fou (l’autoroute du bord de mer est très chargé avec parfois de très forts ralentissements).
Comme promis, nous déjeunons à Marbella. Ceci, grâce à nos pifs de vieux vadrouilleurs, car nous commencions à nous dire qu’entre le béton et les trottoirs surchargés de 4x4 nous ne pourrions jamais poser le Manouche quand nous voyons ET sur la gauche un bosquet d’arbres ET sur la droite une sortie d‘autoroute ET avec, oh miracle, un pont permettant de passer au dessus de l’autoroute. Aussitôt vu, aussitôt exécuté et il y a bien sur le rond-point, en dehors des belles routes menant à des résidences privées, une autre route avec une flèche « playa quelque chose ». Le Manouche s’arrête sur le terre-plein, et nous sommes à 10m de la plage (voir photos). On déjeune dehors à l’abri du vent et nous faisons une longue ballade sur la plage où il y a plein de kite surfers et quelques pécheurs de loups aux longues cannes.
Nous reprenons l’autoroute et l’horreur se poursuit jusqu’à Algégiras (au passage, nous avions évidement salué les rosbifs du rocher de Gibraltar qui, surgit vraiment de nulle part).
Apres Algérisas, l’autoroute s’arrête et redevient une route normale en coupant le cap, et donc elle monte versant méditerranée puis redescend coté atlantique et au col tout change ; c’est presque hallucinant, d’un coté les oliviers avec une terre aride et de l’autre coté des prés avec des vaches (on se croirait en Bretagne).
Evidement, il y a le vent. Pour les ignares, nous leur apprenons que la petite ville de Tarifa vers laquelle on roule est la ville la plus ventée d’Europe, et qu’en quelques années elle est passée d’un statut de « petit bastion » de surveillance (c’est ici que l’Afrique est au plus proche de l’Europe : 15km) à capitale européenne du kite et de la planche à voile.
Le Routard indique que quelques km au dessus de Tarifa il y a la plus belle plage du coin avec des ruines romaines. Donc, on y va et là, nous retrouvons la Grèce (quelques maisons, quelques tavernes, une plage à l’infini, des autochtones tranquilles et peu de touristes. Tellement peu d’ailleurs que, contrairement à la grèce, toutes les tavernes sont fermées).
Faute de taverne, nous dînons donc dans le Manouche avec toute la plage en enfilade par la fenêtre, puis, après un tarot, DODO.

A Minuit, il y a de forts tapements à la porte qui nous réveillent et que d’abord nous faisons semblant d’ignorer,. Mais, au cri de « Policia », nous nous habillons et ouvrons la porte. La « guardia civile » nous apprend donc que nous sommes dans un « parc naturel » et que le camping y est interdit et que donc nous devons déguerpir. Fort gentiment, un flic nous indique qu’au col, à 4km, il y a une aire où les camping-cars peuvent se poser. Sans réveiller les enfants qui dorment, nous montons donc au col, positionnons le camping-car, nous recouchons. Nous commencions à nous rendormir quand le CC se met très souvent à bouger sous les coups de boutoirs de rafales de vent. Au bout d’un quart d’heure, il n’y a aucun doute, une tempête se leve.
Rebelote, nous nous remettons dans la cabine et, quasi à poil, nous roulons jusque dans la vallée où nous nous posons, un peu de guingois, sur le coté d’un chemin d’accès à un hôtel (honte aux baroudeurs un tantinet fatigués et énervés).
La tempête est bien là, car le matin (si on peut dire, car le début du réveil fut à 10H), nous roulons jusqu’au port de Tarifa pour prendre nos billets de traversée pour Tanger (45 minutes par hydroglisseur).
L’hôtesse d’accueil de RFS nous apprend alors que, vu la tempête, aucun ferry n’est parti et donc qu’elle préfère ne pas nous donner les billets ce qui facilitera le remboursement car, vu la météo, il est tres possible que cela soit pareil le samedi (nos billets, pris par Internet, concernent la traversée de 13H le samedi).
Nous visitons le vieux Tarifa (en fait, une médina) et allons manger une excellente Paëlla dans un bistrot recommandé par le Routard.
Nous posons le Manouche dans le camping le plus proche en faisant attention de se mettre à l’abri de vent et passons l’après midi cool (plage, lecture, décrassage, scrabble, tarots).
Actuellement, nous sommes donc dans l’expectative. Il est 12H30. Ce matin, alors que le vent et la pluie sont toujours là, nous avons appelé RFS et les ferrys de 9, 11 et 13H ne partent pas. Pour ceux de l’apres-midi, il faut rappeler après 13H.
Donc, suspense, passerons nous en Afrique ? vous le saurez dans le prochain billet.






En fait, vous le saurez dans ce complément car ce samedi 19 fut une cata totale. D’abord, alors que j’étais en train de mettre en ligne ce billet, l’Internet (par WiFi ou non) s’arrêta complètement et ne refonctionna pas de la journée. Le téléphone de RFS se mit aux abonnés absents, puis il fut après toujours occupé et la cabine téléphonique du camping avalait imperturbablement la pièce d’un euro et ne la rendait pas si le poste appelé était occupé. Nous fîmes ainsi quelques sauts de puce en dehors du Manouche en sortant lors des rares éclaircies, mais le grain suivant arrivait, vu le vent, à toute vitesse et sans prévenir des seaux d’eau se déversaient.
Heureusement, les soutes du Manouche contiennent un sèche-linge et ses placards regorgent de livres, de jeux et de DVD et tout cela fut mis à forte contribution tout le long de cette journée pourrie.
Demain matin, nous posons le Manouche au port de Tarifa afin que Claude voit comment nos billets seront remboursés. Pendant ce temps, Luc cherchera un Internet Café pour envoyer ce blog. Puis, en espérant le soleil, cap sur Ronda, berceau de la tauromachie et lieu de repos d’Orson Welles (qui voulait que ces cendres soient dispersées dans le sable de l’aréne, mais ce privilège lui fut refusé).
PS. . avec le wifi en panne au cañping, ce billet n' a pu ètre expedie que lundi 14h car le dimanche les rares points Internet sont fermes. le prochain billet vous racontera Ronda (toujours sous la pluie) et Cordoue (superbe, mais sous ciel gris)

3 commentaires:

Nicolas Jégou a dit…

Ce blog diffuse beaucoup ! J'ai de la lecture en retard !

Anonyme a dit…

hi,

Vive le CC.

EST CE ENCORE DE VOTRE AGE CES AVENTURES ?

YANN ET ELO

Anonyme a dit…

voilà, même dans le sud du continent, le temps est pourri ....
Même vous, vous ne pouvez pas nous envoyer quelques rayons de soleil ...
Ah ! vive le réchauffement de la planète.

Bonne continuation

bises